CDCA 35 : Déclaration préliminaire CFTC au Conseil Départemental de la Citoyenneté et de l’Autonomie
Déclaration préliminaire CFTC au Conseil Départemental de la Citoyenneté et de l’Autonomie
Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs,
La rentrée 2024 s’annonce particulièrement incertaine pour les établissements de santé, notamment pour les Ehpad, et il est de notre responsabilité, en tant qu’acteurs du dialogue social, de porter la voix des salariés et des usagers qui subissent cette situation.
La délégation CFTC, tient à rappeler que la solidarité et la justice sociale doivent rester les piliers de notre système médico-social.
Les chiffres sont alarmants : 60% des Ehpad publics et privés associatifs sont en déficit. Les difficultés budgétaires ne cessent de croître, entre l’impact de la crise Covid, l’inflation et la gestion chaotique des scandales récents.
Ces éléments ne font qu’amplifier les tensions déjà présentes dans les établissements. Nos collègues sur le terrain sont à bout. Les soignants et l’ensemble des salariés des Ehpad travaillent dans des conditions toujours plus difficiles, souvent sans les moyens nécessaires pour bien faire leur travail, tandis que les résidents et leurs familles s’inquiètent du futur de ces structures essentielles.
Il est d’autant plus regrettable de constater que ce 11 septembre, les Départements de France ont pris la décision de ne pas mettre en œuvre l’extension de la prime Ségur récemment octroyée aux exclus du dispositif. La raison invoquée est un surcoût de 170 millions d’euros non compensé, qui pèse sur des collectivités déjà en difficulté financière. Cette mesure, pourtant attendue, devait bénéficier à 112 000 salariés auparavant exclus du Ségur, avec un versement rétroactif de 183 euros net par mois depuis janvier 2024. Cette décision risque de provoquer une véritable colère parmi les professionnels du secteur privé associatif, qui voient une nouvelle fois leurs espoirs d’équité différés.
La CFTC dénonce fermement le manque de concertation préalable qui a conduit à cette impasse, et nous demandons que l’État prenne ses responsabilités en compensant ces surcoûts pour permettre la mise en œuvre de cette prime indispensable. Il est inacceptable que les salariés, déjà épuisés et sous-payés, soient les premiers à faire les frais des incohérences entre les décisions de l’État et les réalités des budgets départementaux.
La CFTC s’engage à porter haut la voix des salariés et des usagers dans ces débats, avec une volonté ferme de défendre un modèle solidaire et humain.
Nous demandons à ce que des solutions concrètes et pérennes soient mises en place pour répondre aux défis budgétaires tout en garantissant des conditions de travail, et de soins dignes pour tous.
Merci de votre attention.
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