La CFTC au Conseil Général – épisode II – maj
Suite à nos courriers envoyés aux membres du Conseil Général de l’Ille et vilaine, nous avons été reçus par 5 personnes : Madame Massot, Vice-Présidente, Madame Lebfevre, Médecin de PMI, Monsieur Gillouard, Directeur Adjoint au Département, Madame Biou, Puéricultrice de secteur et un agent administratif.
La Fédération CFTC santé sociaux était représentée par son Président Monsieur Michel Rollo, les Référentes Nationales Mesdames Nadine Alliot et Marie Viaud, et la Référente Régionale Madame Isabelle De Ternay.
Le but de cette rencontre était d’obtenir :
- le retrait de l’avertissement abusif reçu par Mme Melot, suite à un contrôle inopiné des services PMI de Liffré à l’intérieur d’une grande surface
- des informations sur les relations entre la PMI et les assistantes maternelles de ce département
- des réponses plus générales sur la problématique posée par les agréments
Le Président Fédéral a tout d’abord présenté l’affaire de Mme Melot en faisant part de notre profond désaccord avec la méthode employée par les techniciens médico-sociaux, à la sortie de caisse du supermarché de Liffré.
Avant d’aborder ce sujet principal qui nous tenait à cœur, Madame la Vice-Présidente nous a informé de la politique mené par le Conseil Général sur le sujet de la petite enfance dans le département, qui est la réduction des inégalités des chances dès le plus jeune âge, et de sécuriser la confiance des parents qui confient leurs enfants aux Assistants Maternels.
Monsieur le Directeur Adjoint nous fait part que le déclenchement de ces visites s’inscrivait dans une réponse à des lettres anonymes ainsi qu’à des informations des responsables de structures sur cette ville qui les ont alertés sur la fréquentation quotidienne de la grande surface par les assistantes maternelles.
En réponse, nous avons dénoncé la méthode employée relevant d’une autre époque, d’autant que finalement, l’avertissement a été donné du fait que Mme Melot a répondu à l’inspecteur DDASS.
Monsieur le Directeur Adjoint et Madame la Vice-Présidente ont reconnu sans difficulté le manque de discernement de leurs agents. Ils étaient manifestement très mal à l’aise.
Nous avons insisté sur le fait que le référentiel national ne stipulait aucunement aux assistants maternels de ne pas emmener les enfants accueillis dans les magasins (surtout lorsque les parents employeurs en ont donné l’autorisation par écrit). À ce propos, Monsieur le Directeur Adjoint nous informe que lors de la formation initiale obligatoire des assistants maternels, ces derniers sont informés des activités qui ne sont pas souhaitables. Nous apprenons à cet instant qu’il existe un référentiel départemental.
Nous faisons part de notre étonnement. En effet, Mme Melot lors d’un entretien la veille, nous a bien confirmé qu’elle ignorait l’existence d’un tel document et que par conséquent, elle ne l’avait jamais reçu. Monsieur le Directeur Adjoint nous dit, tout naturellement, que le référentiel est interne et n’est pas diffusé auprès des assistants maternels.
Comment accepter alors un avertissement sur des éléments dont on ignore qu’ils sont interdits et non véritablement officialisés. Par ailleurs, Mme Melot n’a jamais suivi la formation initiale actuelle prodiguée par le Conseil Général puisque elle est assistante maternelle depuis 23 ans et qu’il n’existe pas de formation continue. Nous les informons que dans certains départements il existe un module de réactualisation des connaissances.
A ce stade des échanges, ils nous apprennent leur intention de permettre aux assistants maternels agréés depuis de longues années à participer à certains modules de la formation initiale. Il nous est précisé également la volonté du Conseil Général de rétablir des relations de confiance entre les professionnels de la petite enfance que sont les assistants maternels et le personnel des services départementaux en charge du suivi de l’agrément.
Nous insistons sur l’importance d’harmoniser les conditions d’agrément sur le plan national, afin de ne plus assister à ces abus d’interprétation du décret de mars 2012. Il nous paraît indispensable de réunir les partenaires sociaux avec les responsables des départementaux (ADF) pour uniformiser les pratiques.
Résultat de cet entretien : Madame la Vice-Présidente, recevra Mme Melot vendredi 29 novembre 2013.
Sans doute un premier pas en avant – il doit permettre de libérer la parole et de ne plus accepter ce type d’inquisition qui détruit progressivement le véritable professionnalisme qui habite la profession dans son ensemble.
De votre part, nous recevons chaque jour de la France entière, de nombreux appels nous signalant « harcèlements, méthodes inquisitrices, abus de pouvoir … », des techniciens médico-sociaux.
Afin d’appuyer nos revendications, faites nous parvenir vos témoignages écrits par mail, courrier, fax…
La route est encore longue…
Commentaires
Lili
29 novembre 2013
Pourrais-t-il y avoir la même chose sur les lits à barreaux d’autant que les parents ne voient pas d’inconvénients à ce que leurs enfants dorment dans des lits d’appoint ? Que faire également lors de lettre de diffamation adressée à la PMI à l’encontre de l’assistante maternelle qui, en face d’elle, a des interlocuteurs d’emblée accusateurs et qui a très peu de possibilités de se défendre alors que jusque là, de surcroit, les techniciens la visitant à son domicile n’ont pas tari d’éloges ? Tant d’abus vécus comme du harcèlement moral qui a des conséquences sur la vie privée et donc les enfants de l’assistante maternelle… Pourtant il s’agit d’une entité qui se dit pour les droits des enfants ??? Que faire dans ces cas-là ?