Les sages-femmes toujours en attente d’une vraie et juste revalorisation !
Mardi 26 octobre, les représentants de la profession étaient conviés par le Ministère des Solidarités et de la Santé à une « Réunion de valorisation du métier de sage-femme ».
Celle-ci s’est tenue en présence du Directeur de Cabinet, Clément LACOIN, des conseillers ministériels Bénédicte ROQUETTE, Sophie SERGENT-DECHEF et Sébastien DELESCLUSE, des organisations syndicales CFTC, CFDT, CGT, FO et UNSA, des syndicats professionnels ONSSF et UNSSF ainsi que de l’ANESF, le CNSF, le CNOSF et la FHF.
Si tous se réjouissent du fait que la 6ème année d’étude soit actée, la revalorisation salariale proposée reste bien en deçà des attentes de la profession !
En effet, la proposition présentée par le ministère est une augmentation nette de 500€, composée des 183€ du CTI, de 78€ de revalorisation indiciaire (les 22 points déjà annoncés le 16 septembre) et d’une prime de 240€ (mieux que les 100€ qui avaient été annoncés précédemment). La prime ne sera attribuée qu’aux titulaires de la Fonction Publique Hospitalière.
Cette réunion fut complétée par une visioconférence le mardi 9 novembre qui n’annonçât pas grand-chose de plus, si ce n’est le doublement des ratios de passage au grade 2 jusqu’en 2024 et l’attribution de la prime aux contractuels.
Comment peut-on espérer ainsi redonner de l’attractivité à cette profession, ce qui reste l’essentiel du problème ?
Cette revalorisation ne tient absolument pas compte du statut médical de la profession, qui sera certes mieux reconnu par les 6 années d’étude … mais qui peut avoir envie de faire 6 ans pour ce salaire et ces conditions de travail ?
Car, même si les représentants du ministère ont entendu la demande quasi unanime de reprendre rapidement les travaux concernant les effectifs, ce sujet n’est même pas évoqué de leur côté. Et la révision des décrets de périnatalité n’est pas envisageable avant les prochaines élections présidentielles, alors que les travaux ont déjà été menés et les recommandations faites !
La CFTC reste convaincue que l’évolution de la profession doit s’accompagner d’un changement de statut : les sages-femmes doivent, à l’hôpital, être reconnus au même titre que les autres professions médicales ! D’autant plus si leurs études se terminent par une thèse et un doctorat ! Seulement ainsi elles obtiendront le juste reconnaissance et le salaire qu’elles méritent au vu de leurs compétences déjà effectives et de leurs réelles responsabilités !
En attendant la révision indispensable de leur statut, la CFTC réclame une vraie revalorisation des grilles indiciaires des sages-femmes hospitalières et territoriales ! Les sages-femmes ne se contenteront pas d’une prime non indexée, comptant ou pas pour la retraite … Les propositions devront bien sûr être transposées au secteur privé. Concernant les sages-femmes libérales, une revalorisation des actes est impérative et les négociations de l’avenant 5 doivent reprendre !
Les sages-femmes des différents secteurs restent mobilisées, elles attendent toujours que leur métier soit enfin valorisé !
N’oublions pas qu’elles sont un pilier essentiel pour la santé des femmes, et qu’aujourd’hui les sages-femmes fuient les maternités et même la profession …
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