Les soignants en colère : la CFTC des HUS interpelle le Ministre de la Santé

Lors de sa visite au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg, Yannick NEUDER, Ministre de la Santé, a été interpellé par la CFTC des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS). Conditions de travail, gel du point d’indice, retenue de 10 % sur salaire en cas d’arrêt maladie… Le syndicat, représenté par Franck Cromer, n’a pas manqué de faire entendre la voix des soignants.

Un service public hospitalier en souffrance

L’hôpital public traverse une crise sans précédent. Alors que les soignants dénoncent une dégradation continue de leurs conditions de travail, le gouvernement assure que la situation s’améliore. Un décalage criant entre les annonces officielles et la réalité du terrain.

Interrogé par notre représentant syndical CFTC des HUS, Franck CROMER, sur le manque d’attractivité du secteur public, Yannick NEUDER s’est voulu rassurant : « L’attractivité revient vers le public ». Un discours qui peine à convaincre. Les hôpitaux peinent toujours à recruter et les départs vers le privé se multiplient.

Recruter plus de soignants, mais à quel prix ?

Le Ministre de la Santé a réaffirmé son objectif : augmenter le nombre de soignants au chevet des patients. Une ambition louable sur le papier, mais qui pose une question centrale : comment attirer et fidéliser ces professionnels si les conditions de travail restent précaires et les salaires peu attractifs ?

« Les agents hospitaliers ne vivent plus, ils survivent », a rappelé la CFTC des HUS, dénonçant un quotidien fait de sous-effectifs, d’heures supplémentaires non rémunérées et d’épuisement général.

La retenue de 10 % sur salaire en cas d’arrêt maladie : une double peine pour les soignants

Autre point de tension abordé par le syndicat : la retenue de 10 % sur salaire en cas d’arrêt maladie. Une mesure perçue comme une sanction injuste pour des agents déjà fragilisés.

Face à cette critique, Yannick NEUDER a comparé la situation avec le secteur privé, où trois jours de carence sont appliqués. Une justification qui ne passe pas auprès de la CFTC :

« Dans le privé, ces jours de carence sont souvent compensés par les employeurs ou les orgaznisme santé. Ce n’est pas le cas dans la fonction publique hospitalière ! »

Des revendications claires

Face à cette situation, la CFTC des HUS maintient ses revendications et demande au gouvernement des mesures concrètes et immédiates :

  • Une revalorisation salariale pour tous les agents hospitaliers,
  • L’amélioration des conditions de travail,
  • La suppression de la retenue de 10 % sur salaire en cas de maladie.

Si le Ministre de la Santé affirme que la situation s’améliore, les soignants, eux, continuent d’attendre des actes forts et des engagements tenus. Pour la CFTC, la reconnaissance du travail des agents hospitaliers ne peut plus être un simple discours : il est temps d’agir.

Hôpital public : des promesses, mais toujours pas d’actions !

La Fédération CFTC Santé Sociaux dénonce l’écart grandissant entre les annonces gouvernementales et la réalité alarmante du terrain. Le Ministre de la Santé affirme que l’attractivité de l’hôpital public s’améliore, mais les soignants, eux, subissent toujours le manque de moyens, des conditions de travail dégradées et une reconnaissance insuffisante.

Le gel du point d’indice, la retenue de 10 % sur salaire en cas d’arrêt maladie, et des recrutements insuffisants ne font qu’accentuer la crise hospitalière. Comment attirer et fidéliser les soignants sans une revalorisation salariale et une amélioration réelle de leurs conditions de travail ?

Pour la CFTC, les discours ne suffisent plus : des mesures concrètes sont urgentes. Il est temps que le gouvernement cesse d’ignorer la souffrance des agents hospitaliers et prenne des engagements clairs pour un service public hospitalier à la hauteur des besoins des patients et du dévouement de ses soignants.

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