Réduction de l’indemnisation des arrêts maladie : un coup dur pour les salariés du privé et du public !

Un véritable recul social vient d’être acté pour les salariés et les agents publics. Deux réformes successives viennent réduire l’indemnisation des arrêts maladie, fragilisant ainsi ceux qui en ont le plus besoin.

Fonction publique : une indemnisation en baisse dès mars 2025

Dans la fonction publique, une autre réforme entrera en vigueur dès le 1ᵉʳ mars 2025, conformément à l’article 189 de la loi de finances pour 2025.

Nouvelles règles d’indemnisation des congés de maladie ordinaire (CMO) :

  • Actuellement : 100 % du traitement indiciaire brut pendant les trois premiers mois d’arrêt.

  • Dès mars 2025 : 90 % du traitement indiciaire brut pour ces trois premiers mois.

  • Les neuf mois suivants resteront indemnisés à 50 % du traitement, comme aujourd’hui.

Ce changement concerne également les agents contractuels, avec un décret à venir précisant les modalités d’application.

Exceptions : Cette réduction ne s’appliquera pas aux arrêts liés à un accident de travail ou à une maladie professionnelle.

Secteur privé : une baisse des indemnités journalière de Sécurité Sociale (IJSS) des arrêts maladie dès avril 2025

Un décret publié le 21 février 2024 au Journal Officiel abaisse le plafond de référence pour le calcul des IJSS :

  • À compter du 1ᵉʳ avril 2025, ce plafond passera de 1,8 SMIC à 1,4 SMIC.

Quelles conséquences ?

  • Pour les entreprises : une charge financière accrue, car elles devront compenser davantage via le complément employeur.

  • Pour les salariés sans complément employeur : une perte directe de revenu en cas d’arrêt maladie.

Un risque majeur : cette mesure pourrait contraindre des salariés malades à venir travailler, faute de moyens suffisants pour compenser leur perte de salaire.

Un risque pour la santé, notamment des soignants, des travailleurs sociaux, mais aussi des usagers et patients !

La Fédération CFTC Santé Sociaux dénonce une réforme injuste qui fragilise encore davantage les travailleurs, notamment ceux des secteurs de la santé, du médico-social, et de l’aide aux familles, déjà en souffrance.
Ces professionnels, exposés à des risques accrus de maladie, risquent de repousser leurs arrêts de travail pour éviter une baisse de revenus, au détriment de leur santé et de la qualité des soins et de l’accompagnement.

Un recul social inacceptable : en limitant l’indemnisation des arrêts maladie, cette mesure impose une pression supplémentaire sur les employeurs et contraint les salariés les plus précaires à choisir entre leur santé et leur revenu.

Des revendications claires :

  • Maintien du plafond actuel d’indemnisation pour éviter la précarisation des travailleurs malades.

  • Une prise en charge renforcée des arrêts maladie dans les secteurs exposés, notamment ceux de la santé, du social, du médico-social et de l’aide aux familles.

  • Une véritable politique de prévention pour éviter les risques d’épuisement professionnel et de présentéisme forcé.

La Fédération CFTC Santé Sociaux reste mobilisée pour défendre les droits des salariés et agents publics et appelle à une réévaluation urgente de ces mesures.

Activer les notifications OK Non merci